Attente et départ

November 5th 2022

Faire son sac, le défaire, recommencer

Après avoir passé quelques jours chez mes parents, dans le Périgord, où j'ai pu préparer mes affaires et leur faire mes adieux, j'ai rejoint la région parisienne pour une petite semaine, dans l'attente du départ depuis l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle. Ne sachant pas vraiment quel volume de bagages était autorisé sur les divers vols que nous serons amenés à prendre, j'ai fait en sorte de partir léger, avec un sac à dos de 17kg en soute et un bagage cabine de 8kg.

Berghaus Munro 35L et ses deux poches latérales MMPS portant le volume total à 55L, mon fidèle sac de sport Fjällräven

Cette période d'attente est un moment étrange, où appréhension et hâte de partir se mêlent. Les adieux ont parfois été difficiles, se traduisant chez moi par une relative incapacité à boucler véritablement mon sac. C'est aussi le dernier moment pour régler les ultimes tâches administratives. Suivant de loin les préparatifs et l'attente de nos amis sub-antarctiques, j'espère que tout se passera bien pour eux (quel privilège que de pouvoir profiter d'une traversée à bord du Marion Dufresne tout de même !)

Le jour J, enfin, levé à 4h30. Après avoir transité par Singapour (12h de vol), nous sommes arrivés à Melbourne (7h de vol). Une nuit à l'hôtel, et c'était reparti pour 3h de vol, direction Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

Vue de la côte Néo-Zélandaise: pays magnifique, où les hauts sommets côtoient les plus belles plages

Nous nous trouvons actuellement confinés dans nos chambres d'hôtel pour au moins quatre jours, en raison du protocole sanitaire mis en place. Nos dotations nous attendaient à l'hôtel, dans de gros sacs noirs. Enfin, essayer les fameuses parkas et polaires de l'Institut !

La dotation !

Si tout va bien, nous prendrons dans quelques jours un Lockheed C-130 Hercules, direction la station antarctique américaine de McMurdo.

Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir

Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises

II y a l’air il y a le vent
Les montagnes l’eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre

Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends

Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler

Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t’en

Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l’œil
Je prends mon bain et je regarde

Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t’aime

Tu es plus belle que le ciel et la mer
Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924.


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